La reliure au féminin : le site d’un artisan relieur parisien avec un grand plus : une touche de féminité conjuguée avec tradition et modernité. L’atelier de reliure Reliure au féminin se rend au domicile des clients pour établir ses devis, mais peut les réaliser en ligne et répondre ainsi aux demande de chacun. Reliure au féminin c’est également la possibilité d’offrir des cadeaux originaux (carnets, albums reliés des dessin de vos enfants, etc.) et de choisir des créations originales. Chaque mois Reliure au féminin propose un livre relié selon ses goûts.
Avant le relieur était l’écrit, puis vint la nécessité de préserver la pensée à travers la conservation de ses supports, leur faire traverser le temps. La terre, la pierre, l’os, la tablette de cire, l’ostraca et enfin le papyrus, le parchemin, le papier. D’abord le Volumen auquel les Égyptiens dit-on substitueront le Codex, presque notre livre. À moins que ce soit une mise en forme des Assyriens, mais sûrement une pratique des monastères coptes des premiers siècles de notre ère qui lièrent entre-eux des cahiers de parchemins. Le support de l’écrit conditionne sa forme, ainsi le papyrus qui supporte mal d’être plié sera assemblé puis roulé sur un ombilic formant le Volumen.
Au IIe siècle avant notre ère Ptolémée a eu la bonne idée de se fâcher avec Eumenês II Roi d’Asie mineur, l’embargo sur le papyrus qui en découla força Pergame à créer et développer un nouveau support d’écriture : le parchemin. Celui-ci va se développer dans tout l’occident, prenant dans un premier temps la forme du Volumen pour ensuite se plier, former des cahiers, se coudre et donner naissance au Codex.
En France, avant le XIIe siècle, le livre est rare et précieux. Il restera longtemps l’apanage des monastères et des grands du royaume, cousu sur nerfs, relié à des ais de bois, recouvert de peaux de truie, ou paré de pierres précieuses et de plaques d’ivoires. La reliure est alors dite monastique ou d’orfèvrerie. Puis enfin vint le papier, fabriqué par les Chinois depuis le deuxième siècle avant notre ère, ses secrets de fabrication ne seront connus qu’à la faveur de la bataille de Talas (751) et à la prise de Samarkand, des papetiers chinois livreront alors leur technologie, qui peu à peu parviendra en occident et révolutionnera l’aspect et la diffusion du livre. En France, on trouve des moulins à papier dés le début du XIVe siècle, il s’impose peu à peu sans pour autant détrôner le parchemin. Ce qui va faire de lui le support par excellence est l’invention de l’imprimerie au XVIe siècle.
Le livre se développe, son format diminue, il s’allège avec les défaits de l’imprimerie qui servent à la confection des plats. Il se répand en diffusant les écrits des humanistes, il se fait également interdire… Le relieur lui aussi est sorti des monastères mais pour intégrer comme simple ouvrier la boutique du libraire, de l’imprimeur. Le métier a pourtant aussi sa noblesse, Roffet, de Picques, les Ève, des relieurs-doreurs d’exception qui vont attirer Rois et bibliophiles. Les livres sont plus élégants, les dos ornés de nerfs saillants, on n’hésite pas alors à faire venir des ouvriers gréco-byzantins pour réintroduire « la couture à la grecque ».
Peu à peu le métier devient indépendant pour aboutir en 1686 à la constitution de la corporation des relieurs-doreurs, faite d’hommes, les femmes étant cantonnées dans l’exécution de la plaçure. Les reliures, au cours des siècles, s’affinent, les décors et les modes se succèdent, mais l’essentiel de la structure est là, immuable, issue d’un savoir ancestral, même si parfois quelques extravagances surgissent ici et là, éphémères, elles sont toutefois pour certaines la manifestation d’un métier qui ne se sclérose pas.
Reliure au féminin revendique ce classicisme, l’exécution de reliures traditionnelles, soignées, l’utilisation de beaux matériaux, mais également la modernité des structures à plats rapportées.
Article tiré du site : http://start5g.ovh.net/~reliurea
Rubrique:
Un métier et son histoire...